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Communiquons avec la mort

« Avec leurs regrets réels mais pas éternels », les organisateurs du Salon de la Mort annonçaient il y a quelques mois la mort de leur second numéro au Carrousel du Louvre. C’était en avril 2012 et depuis la mort à évidemment continué d’interférer sur le rythme de ces choses à débattre et à communiquer. 

Crise des valeurs. Odyssées religieuses. Morbidité décomplexée et provocante … Il existe probablement autant de raisons d’invoquer la mort comme accessoire de communication, que de façon de passer l’arme à gauche.

Une récurrente étude d’un des services de pompes funèbres britannique les plus réputés, propose d’ailleurs un classement très sérieux des standards musicaux utilisés lors des cérémonies funèbres. Sur 30 000 enterrements, ce sont près des 2/3 qui ont recours à la musique. Si Frank Sinatra emporte la mise avec son incontournable « my way », la musique pop et les artistes contemporains semblent avoir de plus en plus la côte. Adele ou Robbie Williams sont ainsi régulièrement cités. Derrière un podium qui peut surprendre, il faut plutôt percevoir la portée de l’hommage et du souvenir. Un paradoxe universel dont Apple et CB News ont su s’emparer. Le premier dans un clip en noir et blanc très anglo – saxon et le second, en perpétuant plus subtilement l’image de son talentueux créateur au travers de sa Page Facebook

Mais lorsqu’il ne s’agit plus de se rappeler, les communicants savent aussi prendre des risques. Avec des poils de chaton pour Toyota pour que la mort puisse prêter à sourire ou avec des figures tracées à même le sol, pour que la mort puisse cette fois – ci prêter à réfléchir. Une opération de street marketing choc qui est devenu un classique du secteur humanitaire dont l’engagement est confronté à la sollicitation permanente du grand public. Mais qu’elle puisse susciter des interrogations sauvages et ponctuelles ou de profonds débats de société lorsqu’il est question de l’accompagner, il revient surtout à la communication en ligne d’avoir su bouleverser ce qui pouvait s’apparenter jusqu’ici aux fondamentaux de la mort.

En s’éloignant des institutions civiles et religieuses, la multiplication des échanges en réseaux ont pu permettre de développer une mécanique vertueuse autour d’un sujet aussi sensible. Avec d’inévitables travers abjects et de véritables réflexions sur l’héritage des données numériques après la mort. De nouvelles frontières à explorer et à débattre. Reste à savoir si comme le propose la société de pompes funèbres Apestos, les pierres tombales se recouvriront de QR Codes. Et si finalement, la fin justifie les moyens ?


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