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Sommes nous une génération sacrifiée ?

Née avec Mario Bross, des personnages de mangas à nez pointu, une Dorothée, deux ou trois crises, un Sida dégueulasse et des berlingots au lait sucré, la génération Y a fait tout ce qu’elle a pu pour affronter des lendemains qui se devaient être meilleurs. 
Menée auprès d’étudiants et de consommateurs âgés de 18 à 34 ans, les dernières études de Cisco « Connected World Technology Report », de Pew Research Center ou encore de Jiwire, viennent en effet confirmer combien le marché du travail n’est pas du tout adapté à la réalité des Y. D’un usage compulsif des nouvelles technologies à l’exigence de nouvelles valeurs au sein des entreprises, la crise économique et sociale se transforme t’elle en crise une générationnelle ?
Avec un taux d’utilisation du smartphone qui dépasse les 50%, 36% pour les X, les jeunes générations dépassent largement celles de leurs aînés et plus particulièrement celle des papy boomers (16,5%). Si le phénomène relève de l’évidence, c’est bien l’usage quotidien de l’appareil qui vient amplifier ce phénomène. Avec 1/3 d’étudiants et de jeunes diplômés qui affirment privilégier le smartphone à tout autre chose (voiture, salaire), la net génération confirme sa surconsommation des outils technologiques au delà d’une pure distraction. Rester connecté en permanence, s’informer, veiller, chercher, ou encore se géolocaliser (81%) est devenu une telle banalité que les entreprises n’ont pas échappé au phénomène. Et si 64% des sociétés françaises affirment bloquer l’accès aux réseaux sociaux, 56% des jeunes diplômés américains estiment pouvoir refuser un job qui censurerait l’accès à internet. Qu’ils soient pris de part et d’autre côté de l’Atlantique, ces chiffres qui transcendent les frontières occidentales questionnent avant tout sur la place offerte à la génération Y sur le marché du travail et sur sa façon de l’appréhender avec ses « armes ». 
Car comme le souligne brillamment Raymond Morin, « En 2011, le contexte social diffère de celui qu’on vécut les boomers. Tandis qu’ils ne comptaient que sur la force de leurs idéologies pour vaincre, la jeunesse d’aujourd’hui garde le doigt sur la gâchette du Web : le plus formidable, et redoutable, outil de changements. » 
Alors qu’ils représenteront près de 40% des actifs en 2015, la génération Y souffre d’un grave problème d’employabilité, qui se transforme souvent en incompréhension sur le lieu du travail. Estimant à plus de 70% que la présence au bureau est inutile, les Y revendiquent d’avantage de flexibilité dans leur activité. Autant que les outils technologiques (mobilité, télé travail) le lui permettent. Soucieuse de transparence, de challenge, de créativité, d’engagement sociale et de responsabilité, cette génération souvent qualifiée d’égoïste se confronte encore aujourd’hui aux carcans hiérarchiques que lui impose l’entreprise. Dépréciant les titres pompeux et les structures pyramidales en forme de chef et de sous – chef, elle envisage le travail comme de multiples activités perpétuelles qui ne se subordonnent plus aux carcans classiques (pointeuses, contrats, horaires…). 
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S’estimant porteuse de nouvelles valeurs, la génération Y souhaitent donner du sens à son engagement professionnel. Portée par le web et ses réseaux sociaux, le smartphone et sa mobilité permanente, elle est en âge de transition sociale et économique. La polémique Hadopi et plus récemment celle du streaming, ont déjà fait la preuve de l’incapacité à appréhender les phénomènes nouveaux lorsqu’il ne s’agit que de technologie. Alors qu’une crise systémique fait son show tous les soirs en prime time, l’opiniâtreté des papys boomers à nourrir le spectacle pourrait laisser sur sa faim toute une génération, poussant l’indignation…au sacrifice.


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