5 tendances digitales pour 2017
J’augure
A l’heure ou le CES de Las Vegas nous ouvre les portes de ses frigos connectés, il serait de bon ton de croire qu’un vent de fraîcheur et de nouveautés embrassera l’année qui arrive. A vrai dire, le web à toujours fonctionné ainsi. Avec d’un côté les vœux, parfois pieux, d’une technologie qui se veut une tendance immédiate. De l’autre, la réalité cruelle de ces entrepreneurs qui se demandent encore aujourd’hui, si conserver un profil Viadeo est encore important. Nous augurons qu’en 2017 ces deux mondes qui se frôlent sans vraiment se rencontrer puisse enfin trouver un espace commun.
A charge aux premiers de comprendre que l’innovation ne fait jamais un usage. L’arrivée des Chatbots nous a offert un premier aperçu de cette promesse automatisée qui ne sera rien, sans une maîtrise humaine. Comme le rappelait récemment le fondateur du HubForum, Emmanuel Vivier, « Danone ne vendra pas des millions de yaourts avec la réalité virtuelle ». On ne conseillera pas non plus de la même manière un restaurant et un établissement financier.
Aux seconds enfin de réaliser que leur entreprise ne leur appartiennent plus tout à fait. En 2017, les jeux d’influence et de réputation s’entremêlent. Les marques deviennent leur propre média et il faut pouvoir délivrer du contenu en temps et en heure. Etre réactif sans pour autant se multiplier. Une exigence de l’instantané qui requiert regard extérieur et conseil.
Je me meus
En 2012, seuls 23 % des habitants sur les 60 principaux marchés du monde disposaient d’un smartphone et 4 % seulement d’une tablette. A l’époque l’immobilisme pouvait encore avoir du sens dans une société qui apprenait à s’équiper. Un quinquennat plus tard, les appareils mobiles représentent désormais 75 % de l’utilisation mondiale du web. En 2017 l’internaute est en marche. Il s’informe, se divertit et consomme au sein d’un même espace privé. La publicité mobile ne s’est pas trompée. Bien qu’elle manque cruellement de créativité dans son approche, on lui prédit déjà 60% du marché pour 2018 pour un montant global atteignant de 134 milliards de dollars. Soit bien plus que les dépenses cumulées des journaux, du cinéma et de la publicité extérieure.
Je pixelise
Il y a quelques jours, Facebook a considérablement amélioré l’installation de ses fameux « pixels ». Des trackers placés sur les sites pour optimiser les messages envoyés et récolter des statistiques très précises sur les prospects. Loin d’être une conversation technique, 2017 doit naturellement poser la question de l’efficacité des campagnes publicitaires. Si le social commerce n’a pas encore prouvé sa toute puissance, certaines expériences démontrent qu’un réseau puissant peut rapidement se transformer en machine à cash pour une marque. Avec un internaute narcissique, l’expérience utilisateur d’un site internet autant que le retargeting doivent devenir des priorités.
Je me shoote
Au bout du bout de l’année, la vidéo à 360° s’est offerte un énième débouché sur Twitter. Le réseau qui mange dans la main de ses concurrents pour trouver quelques idées neuves est surtout venu confirmer une tendance lourde autour de ce format. Virtuelle, éphémère ou en live, il suffit en effet d’ouvrir son fil d’actualité Facebook pour comprendre combien la vidéo est devenu incontournable dans la matrice du web. Mais si les formes et les supports se multiplient, certaines entreprises ne savent toujours pas répondre aux interrogations du « quoi ? » et du « comment ? ». L’année qui vient n’ouvrira aucune perspective sans stratégie ni sensibilité. Les contraintes de coûts doivent être dépassés par un storytelling malin. « Saveur bière » à ouvert la voie avec sa dernière campagne vidéo. Ouvertement inspirée par Dollar Beard Club, elle a permis à la start-up lilloise d’écouler pas moins de 20.000 calendriers de son produit. Pour un investissement, finalement, extrêmement limité.
Je suis free
Si 2017 ne sera pas sensiblement différent de 2016, il faut constater combien la mutation des canaux de communication et des comportements ont eu un impact sur les agences traditionnelles de communication. Ce désir de changement, n’est certes pas celui des institutions mastodontes. Elles auront toujours la capacité d’intégrer ou d’acheter de multiples compétences. Ce bouleversement ne doit pas davantage se résumer à une logique économique. Il n’a jamais été rien fait de bien ainsi. L’année qui va s’écouler doit donc et avant tout, faire mûrir chez les le concept « d’un projet, une équipe ». Il n’est pas nécessaire de traverser l’Atlantique pour s’en rendre compte. Le collaboratif a tout simplement cessé d’être une mode importée.
En 2017, la communication des entreprises se veut encore plus réactive et spécialisée que l’année précédente. Elle s’adosse les compétences de travailleurs indépendants, de regards extérieurs, mais se doit d’intégrer les salariés – ambassadeurs de la marque. Elle ne doit plus rompre avec la stratégie commerciale. Le business doit être vu comme un tout et ce tout transparent, se doit être au service du business.