BOXSONS aime … Bon Iver
Tout droit sorti d’une pub pour produits laitiers, le clip « Holocene » pourrait tout aussi bien se conclure par la mention « Visit Iceland ». Mais le pays qui volcanise les banques et cloue au sol les compagnies aériennes n’a certainement pas besoin de ça et le groupe Bon Iver non plus. Puisé dans les glaciers quaternaires du Wisconsin, le dernier opus de l’envoutant Justin Vernon et de ses complices Mike Noyce et Sean Carey, porte le nom de son groupe et se résume en un carnet de voyages qui va bien au delà d’une seule île. Calgary, Perth, Lisbonn … le chanteur sur sa voix perchée qui s’était fait larguer par Emma en 2008, s’est débarrassé de sa folk allégée en matière grasse pour quelques envolées que l’on veut bien partager avec des Krisprolls et du beurre.
Bon Iver que l’on a aussi entendu fricoter avec le Dr House, Grey’s Anatomy et même des vampires impubères, a l’atmosphère inattendue qui fait du bien quand parfois tout nous lasse. On se fout au final de savoir si cela nous pond de l’album de la maturité comme un oeuf dans un Samsung. Non Bon Iver, qui raconte tirer son nom de l’expression « bon hiver » en français dans le texte, est une simple jointure entre un « Sting Collins » et l’après midi nuageuse d’un été qui se barre. Tant pis si le péage de Saint Arnoult forme d’étranges perspectives à l’horizon. On se rappellera que le lait sur la moustache nous allait si bien.
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