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Quelle tendance pour la veille en 2011?

 

 

A défaut d’être influent, le degré de savoir n’a jamais été aussi important. Si on peut souper des analyses même en dehors des heures de repas, le livre blanc « Quelle tendance pour la veille en 2011 » vient greffer au devenir de cette profession un recul juste et nécessaire. Impulsé par Jean François Ruiz de PowerOn et Mickaël Réault de Sindup, il revient aux côtés de 10 experts sur le devenir de la veille à l’heure des conversations ininterrompues    


Entre constats et perspectives, voici quelques une des réflexions du précieux document téléchargeable gratuitement

Si l’évidence frappe le constat de Maël Le Hir, les funérailles de l’exhaustivité se devaient d’être annoncées. Loin de la perte de sens du métier, ces obsèques rappellent combien la pertinence du contenu doit prendre le pas “l’infObésité”.

“Avec la production d’informations toujours plus importante, le chargé de veille doit dépasser certains piliers de la documentation. Non, il n’est plus possible d’être totalement exhaustif ; non, tout ne rentrera pas forcément dans un plan de classement (et vous, vous classiez où les signaux faibles ?) ; non, le « sourcing » n’est jamais fini, etc”.

Mael Le Hir – VEDOCCI

 
 

Décalé le centre du monde et “l’émergent” si mal nommé vient secouer un occident assoupit. Si les informations se sont mondialisées, Christophe Asselin souligne, à cet égard, l’importance de la maîtrise des langues. 


“La veille implique de gérer de plus en plus de langues. Si l’anglais est toujours la langue majoritaire sur internet, il est talonné par le chinois. Les plus fortes croissances ces dernières années concernent les langues non latines: chinois, arabe, russe.  Résultat : les veilleurs comme les outils doivent peu à peu intégrer et maîtriser ces langues sous peine de manquer des informations stratégiques”.

Christophe Asselin – DIGIMIND 


Choc des générations X et Y forment un vieux couple qui ne se comprend pas. Les belges de Brainsfeed reviennent sur cette fracture, plus néfaste que ce qu’elle ne pourrait suggérer. 


“Dans l’esprit de nombreux chefs d’entreprise, Internet se limite au Web, c’est-à-dire à cette constellation de sites et de pages Web. C’est la raison pour laquelle la plupart des entreprises gèrent un site Web plus ou moins réussi. Etrangement, ces mêmes chefs d’entreprise n’ont pas encore pris conscience que leurs employés sont aussi de plus en plus présents sur la toile, mais pas dans le Web traditionnel. Ils ont plutôt investi le Web social (Web 2.0). Il y a donc une fracture numérique qui s’installe entre les entreprises qui gèrent (surveillent) leur présence sur le Web à travers un site Web, et les individus qui s’expriment plus ou moins librement, sans surveillance, à travers les réseaux et les médias sociaux”.

Christian Vanden Berghen – Pierre-Yves Debliquy – BRAINSFEED

Entre état et devenir, les spécialistes, Amal Belkamel et Amine Benhamza, réaffirment l’importance stratégique des professionnels de la veille. 


“Ignorance, dénigrement ou méfiance vis-à-vis des médias sociaux par les décideurs. D’où, le peu de crédit accordé à la veille. Mais dès qu’une crise survient, comme le cas de Nestlé, ils s’empressent de créer des profils sociaux sans réelle stratégie derrière.


La prise de conscience progressive des décideurs de l’importance de la veille des médias sociaux grâce à la multiplication des  crises qui sont survenues par le passé ou qui surviendront dans le futur. Les
professionnels du domaine joueront un rôle important dans la sensibilisation et la formation des décideurs à la culture du web social.


Intégration des aspects de géo-localisation dans les besoins en veille des médias sociaux, surtout à des fins Marketing et sécuritaires”.

Amal Belkamel – Amine Benhamza – DIGITAL REPUTATION BLOG 

Si la collecte de contenus et le “conversationnel” resteront des piliers du secteur, leurs évolutions réciproques font l’objet de discussions. Trois perspectives sur lesquelles Laurent Magloire d’Opinion Watch revient. 

“Le veilleur doit faire face à un afflux grandissant de données – checking mobiles, tweets, Facebook updates etc – et a un rythme de diffusion de l’information effréné. En terme de compétences, on verra peut-être le métier de social media manager se scinder en deux :  un insight manager en charge de la collecte et de l’analyse des données issues des différentes plateformes de conversations (Blogs, Forums, Facebook, Twitter…) et un community manager responsable des échanges avec les internautes.

Pour Altimeter, a l’heure actuelle, il existe deux options de carrière pour le social media manager : être sollicité uniquement pour du customer service dans une démarche réactive et devenir ainsi une sorte de “Social Media Help Desk” ou développer une démarche proactive dans l’organisation et opérer ainsi a un niveau plus stratégique.

Enfin selon l’excellent Nathan Gilliat, le secteur risque de se spécialiser en trois pôles de compétences distincts:

1. le social media monitoring/SCRM pour répondre aux demandes de consommateurs.

2. le social media analytics pour surveiller les indicateurs de performance : Facebook likes, commentaires, nombre de fans/followers, part de voix …etc.

3. la social media intelligence qui concerne l’analyse des conversations en profondeur (thèmes de discussion, opinions, tendances, ressorts émotionnels …etc.)

Il y a sans doute du vrai dans ces trois visions et il est certain que la profession se fragmente pour mieux se spécialiser. Une chose est sure, les métiers liés à la veille ont de beaux jour devant eux !”.

Comme une conclusion implacable, Jérôme Bondu note la primauté du “savoir” véritable enjeu de la maîtrise. “L’enjeu sera de trouver entre des versions contradictoires, qui dit la « vérité », qui est le mieux informé. Cette vision n’est pas forcément agréable. Les guerres passées ont produit des morts, les guerres économiques actuelles produisent des chômeurs, les guerres de l’information futures produiront des personnes sans capacités de recul ni d’analyse vis-à-vis de rumeurs ou de toutes autre manipulations des informations. Une sorte d’info-déficiant, qui serait sous perfusion de données informationnelles”.


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