Cliquez, ça n’a rien à voir
Comme un bar éphémère de yaourts, Make Everything ne sert a priori à rien. Reprenant le principe d’un Magic Buton, qui se vendait sous la forme d’un baril de lessive avec une réclame de marabout de sortie de métro, il offre sa vision toute personnelle des usages quotidiens du clavier d’ordinateur. Cliquer dessus c’est s’offrir un bref message de réflexion auquel les usagers frénétiques ne sont guère habitué. Admettons.
Popularisé par le « like » de Facebook, le clic rapide et ses déclinaisons sont pourtant devenus des outils d’instantanéités de première importance dans les stratégies de communication. Selon les derniers chiffres de Mashable, Google et son bouton de partage (+1) bénéficie d’une croissance notable de 1%, devant le poussif Twitter (+ 0,1%) mais encore bien loin du « like » de Marck qui émarge à + 10,6%.
Collés aux sites, aux blogs et aux pages dans l’espoir d’un buzz mondial, ces boutons conservent une force de frappe considérable. Et ce, même s’ils n’ont d’importance qu’à l’échelle des communautés de diffusion. En attendant l’assaut final de Mountain Valley sur Palo Alto, ce détail aura peut être son importance.
A défaut d’être un accessoire de partage, Make Everything, lui, entretien avant tout une notoriété. Celle d’une vision artistique des rituels en vigueur. Le pouvoir d’attraction de l’absurdité n’est pas pour autant dénué de sens communicatif. Bien au contraire. Mister Like ne disait pas autre chose que : « Regardez moi, je suis L’agence La Chose et je communique différemment ».
Make everything ne sert décidément qu’à la viralité. Et c’est pourquoi il était d’importance que l’on en cause, pour que vous le diffusiez à votre tour.