Keep control
Lorsque Anders Behring Breivik s’est mit en tête de « purifier » la si belle Norvège de son multiculturalisme, certains se sont demandé si un profil Facebook pouvait déterminer la capacité d’un individu à passer de l’état de [revendications – provocations] à l’état de criminel. Si la question peut paraître stupide, elle démontre combien l’avènement des réseaux sociaux n’a pas fini de bouleverser les automatismes d’une société qui se fragilise à chaque arrivée d’un phénomène de masse. Paradis d’un Hoover, le web et son narcissisme social est paradoxalement devenu un hydre de dangerosité pour les gouvernements de nos contrées qui boursicotent en pleine tempête.
Les récentes émeutes en Angleterre ont montrés combien il était aisé avec l’aide d’internet, de rassembler des individus à des fins pas toujours respectables. Jordan Blackshaw et Perry Sutcliffe Keenan en ont d’ailleurs fait les frais. Condamnés à 4 ans de prison pour « appel à l’émeute », l’urgence politico – médiatique de ce « flash robs » à également déterminée l’accessoire comme un responsable évident . Car comme il eu des Woodstock à interdire et des groupies de rock star à désenvouter, il y aurait désormais une délinquance 2.0, franchement pirate, vaguement délinquante, qui entre pari stupide et appel à l’émeute s’appuierait sur la force du web pour proliférer. Puisqu’on ne saurait interdire la vente des couteaux à chaque coup de poignard, il faut tout aussi naïvement rappeler que le web n’est jamais exonéré des législations en vigueur. Et même si l’empêcher de le dire n’est jamais l’empêcher de le faire, tout ceci dresse surtout un constat évident sur la nullité d’un contrôle absolu.
On saurait tenté de dire que loin des vitrines étoilées à coup de pieds, la frustration de toute puissance sur les choses gagne aussi les marques. Pour les entreprises dont l’artifice du business repose sur le « storry stelling », les conversations compulsives des internautes sont autant de possibilités de faire perdre le fil d’une histoire, que d’engranger de la notoriété.
Si Symantec propose désormais aux entreprises l’archivage des conversations (mails, réseaux sociaux…), ce nouveau service répond autant à une négligence des professionnels, qu’à cette même foutu besoin de vouloir tout contrôler.
Car de la nécessité de savoir découle des raisons économiques d’agir, la veille est elle susceptible de se transformer en programme Echelon ? L’immédiateté peut elle empêcher l’amalgame ? Le web est il contrôlable ?